Sang d'encre Lyrics

Imagine tous ces maux qui me tourmentent

Et j'imagine tous ces mots dans ma tourmente

Ce n'est pas le vécu de poissard mais d'un homme

Qui chantonnait le chant de l'amertume étant môme

Que puis-je te dire ? Je suis défoncé à la rime

J'avais stoppé mon écriture donc j'étais en pleine redescente

Et dans ces moments-là, tout paraît fade

Mais c'est depuis ma dernière cuite que j'ai les ulcères grandissantes

Pourquoi crois-tu que j'écris tous ces couplets ?

Ce n'est que dans mes morceaux-fleuves que mon chagrin peut se noyer

Hiver comme été, le stylo est affuté

C'est sur le point final que je me mets à tirer un trait

Je tire un trait sur mes poings, si c'est pas un signe

Et je ne lis plus mais regarde, j'écris entre les lignes

Je suis un être qui s'écrit, qui se lit sur mille pages

Pleureur comme le saule, qui se cache derrière son feuillage ?

Quand je regarde ma triste mine dans le cours d'eau

Mine de rien, les mots deviennent très vite des rameaux

Avec l'écriture comme tronc, pas sûr que ça tienne

Et je plie mais ne romps pas, je suis le roseau face au chêne

Et à force, j'ai l'impression d'écrire sur le sable

J'ai l'impression que je n'ai rien d'une mine d'or mais d'un minable

(Et je pète un câble) Et moins j'écris, plus je raye

Je suis pas à cours de cartouches quand j'ai le stylo qui s'enraye

Et je ne sais plus d'où je viens, et encore moins où je vais

Mon parcours une esquisse, mon tracé pas appuyé

Donc j'écrivais, j'effacais, je réessayais, je m'égarais

Prétentieux, je voulais changer le rap mais c'est lui qui m'a changé

L'orage gronde, le ciel s'assombrit

L'oeil pleureur, ma plume a des insomnies

Les pages noircies, mon envie n'a pas maigri

L'encre dans le sang, mes plaies me laissent en sursis

L'orage gronde, le ciel s'assombrit

L'oeil pleureur, ma plume a des insomnies

Les pages noircies, mon envie n'a pas maigri

L'encre dans le sang, mes plaies me laissent en sursis

La vie, une écume. Le fiel que j'écume

Me pousse à griffonner entre le marteau et l'enclume

Et la vie n'étant pas rose, j'écris noir sur blanc

La vue obstruée, j'ouvre les yeux en écrivant

À croire que ma vie évolue en métastase

Chaque feuille s'abîme, anime un être en manque de phrase

En manque d'expression, pas en manque de pression

C'est dans mes pleurs torrentiels que je puise mon inspiration

La larme coule et puis l'alarme sonne

Et la lame s'agite au-dessus de moi et puis mon heure sonne

Je m'attends au pire, mais de la vie, je ne m'attends plus à rien

J'écris au fil de la vie, je n'attends plus que le point

Au carrefour de l'amour, je suis dans l'angle mort

Si mes sanglots étaient une symphonie, j'en serais au point d'orgue

Je me sens animé par une envie de rester au point mort

À quoi bon ? Qui est capable de ralentir sa morgue ?

Alors j'évacue, ma frustration s'évacue

Comme ce roi enfermé dans son château, la pluie m'a vaincu

Infirme du courage dont le sourire est atrophié

Ma plume, ma béquille, mon tracé vivifié

Initié à l'art d'écrire en toute sincérité

J'ai signé : "si je l'écris c'est que je m'en suis échappé"

Le stylo facile, l'encre des plus hostiles

J'ai la rétine sombre, la main qui vacille

La gorge nouée, la parole écrouée

Comme un migrant sans bouée, je vais finir par couler

En plein naufrage, j'ai égaré mon ancre

Le son dans mes veines, je me fais du sang d'encre

Ma rétine s'assombrit

Ma plume ressort de son inertie

L'âme aigri ne résulte que d'un cœur noirci

Les pages reflète le mal d'un homme qui s'écrit

Ma rétine s'assombrit

Ma plume ressort de son inertie

L'âme aigri ne résulte que d'un cœur noirci

Les pages reflète le mal d'un homme qui s'écrit